A Hafidi
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- Publication : mardi 1 mars 2016 17:40
Sport militaire à Midelt
Par : Abdelaziz Hafidi
De part sa situation géographique, carrefour entre l’oriental, le moyen Atlas, le Tafilalet et Meknès, Midelt point stratégique important jouissait jadis du privilège d’abriter deux casernes militaires à savoir : le onzième bataillon et la troisième garde .Celles-ci comptaient un effectif d’environ mille cinq cents soldats. La présence de ce grand nombre d’individus pour la plus part accompagnés de leurs foyers revêtait une grande importance en matière économique, c’était vraiment une force d’achat non négligeable qui contribuait à l’amélioration de la cadence économique de la ville. Nous à l’époque jeunes collégiens de la classe d’observation au collège Al Ayachi étions fanatiques des équipes de football de ces deux casernes .En fait un championnat militaire régionale puis nationale battait son plein à l’instar de son homologue civil.
Nous attendions avec impatiente l’arrivée du vendredi pour vivre d’excellents moments de football au stade municipal de la ville. Dès une heure de l’après midi nous nous collions au mur de la REMAR en face du portail de la caserne trépignant d’impatience en attente de la sortie de la clique suivi du pelletons sportif constituait des deux équipes adverses de foot ball du comité organisateur et des supporters militaires de l’équipe local. Tous allions rejoindre le stade sous le glas de la musique nationale. Les supporters rejoignaient les tribunes les deux équipes dans les vestiaires se préparaient pour l’entrée au stade, la clique quant à elle ne cessait pas de nous combler de musique. A quatorze heures trente tout le monde civils et militaires sous une même sensation l’amour de la patrie » se mettaient debout pour saluer les couleurs sous le chant de l’hymne nationale, des moments vraiment sensationnelles après quoi le coup d’envoi du match est donné ; le lieutenant Rafai, khachaba de la troisième garde nous faisaient vivre d’excellents moments de football, Ahmed le gardien avec son gabarit surveillait pertinemment ses bois. Quant aux éléments de l’équipe du onzième bataillon ils jouaient avec une excellente harmonie, les plus éminents étaient du nom de : Abdelhadi, rahali. A dix sept heures après le sifflet final, le salut des couleurs, on quittait le stade chemin faisant sous le chant de la troupe musicale jusqu’ à l’entrée principal de la caserne. Plus tard la caserne du onzième allait devenir un centre d’instruction militaire où l’on voyait des dizaines de jeunes s’engager, pour nous les manifestations du vendredi allaient s’enrichir et s’élargir à d’autres disciplines telles que la Box, l’athlétisme la natation, ce qui nous attiraient le plus c’était la Box qui se jouait en plein air sous l’ombre des platanes du stade les duels dont nous assistions nous offraient un spectacle humoristique plein de rire. Enfants que nous étions nous éprouvions estime et respect pour ses soldats dont la majorité était originaire de l’armée de libération .Aussi en été la piscine militaire connaissait des manifestations qui offraient spectacle, joie et divertissement à tous. Du côté social, un jour d’hiver un écolier était chargé par son maître de porter les cahiers de classe à l’école, la journée était neigeuse le verglas sur neige empêchait la bonne marche et l’enfant portait entre ses petites mains ce lourd fardeau, l’école était lointaine ; à mi chemin l’écolier n’en pouvait plus et les cahiers commencèrent à glisser des mains du petit et tombèrent à même la neige. Ses petits doigts se crispèrent de froid, soudain un soldat qui se dirigeait vers la caserne était attiré par cet événement s’était mis à ramasser les cahiers un à un et les mettait dans les grandes poches de son trier. Ce dernier accompagnait le petit à l’école où il rencontrait le directeur pour le sommer de ne plus refaire de tel acte qui portait atteinte aux petits écoliers. Quelques fois et à l’occasion d’une randonnée du côté de flilou on passait devant le portail de la caserne du onzième qui était du côté de la météo, on remarquait qu’un certain nombre de personnes tenant chacune un stencil entre les mains étaient dans l’attente de la sortie des soldats du réfectoire, ils leur versaient des repas dans ces quarts.
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